Conscient de l’impact environnemental du secteur de la construction aujourd’hui (troisième en terme d’émissions de CO2, 72% des déchets produits en France, plus grand consommateur de matières premières non renouvelables, comme le sable) sur notre environnement, j’oriente mon travail et ma recherche vers une pratique éco-responsable et frugale de l’architecture. Mais à mes yeux cette démarche ne peut s’inscrire dans le temps et se développer que si elle se démocratise auprès du grand public, si elle entraîne une prise de conscience. Comment amener tout un chacun à faire un pas, à faire sa part ? Tel est le questionnement de l’agence et les axes de recherche que je souhaite développer dans mon travail.
Loin de moi l’idée de vouloir me poser en donneur de leçons, personne n’est parfait dans cette démarche et moi le premier, il s’agit seulement de « tendre » vers des objectifs que l’on se pose, avec humilité. Toute démarche est perfectible, le doute et la remise en question doivent nous permettre d’avancer et être des moteurs de notre démarche architecturale et citoyenne.
VOIR LE BON COTE DES CHOSES
C’est aussi et surtout arriver à « donner une envie » d’architecture, notre meilleure publicité c’est ce que nous faisons, ce que nous construisons. Changer les mentalités ne se passera pas sans montrer que l’on peut mieux vivre, pour moins cher, en ayant une attitude éco-responsable et frugale, et la tâche est dure. Pourtant, il y a des milliers d’initiatives chaque année, l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maitrise de l’énergie) fait un travail remarquable et recense les initiatives locales sur nos territoires. Si d’autres peuvent le faire, alors pourquoi pas nous ?
DÉMARCHE
Dans cette démarche, je tends donc à privilégier la rénovation, la réhabilitation, la restructuration et l’extension de bâtiments existants. Refuser l’étalement urbain, réduire notre impact environnemental en utilisant moins de matériaux, moins de flux pour les transporter, retrouver les savoir-faire nécessaires à un bon projet de réhabilitation, réutiliser l’existant c’est la première des démarches durables. Ces démarches tendent également à privilégier un regroupement des habitations dans les centres villes, villages, hameaux, de façon à regrouper les fonctions, habitat, travail, loisirs et ainsi de limiter les flux. C’est également le choix de l’implantation de l’atelier, au cœur de la vieille ville du Puy-en-Velay.
C’est aussi privilégier les matériaux que l’on a toujours su utiliser : le bois, la pierre, la terre, la chaux, et tenter de limiter au maximum l’utilisation du métal ou encore du plastique, sans pour autant nier les avancées qu’on permis ces matériaux dans certains domaines. Privilégier des matériaux locaux, des savoir faire locaux ainsi que des filières d’approvisionnement courtes.
DES HOMMES ET DES FEMMES AU CŒUR DES TERRITOIRES
Ma démarche s’ancre sur des territoires particuliers, ceux de la Haute-Loire et du bassin du Puy-en-Velay, mais aussi des hauts plateaux puis des pentes des Cévennes qui nous mènent vers la basse Ardèche et Aubenas. Territoires de contrastes donc, mais intimement liés.
Mon approche du projet consiste à être à l’écoute et à se nourrir de l’ensemble des éléments du contexte que j’ai autour de moi lorsque j’aborde le projet. Le site (son histoire, son orientation, sa topographie, son climat, son sol, sa végétation et d’autres encore), mais également le maître d’ouvrage, son programme, son histoire, sa culture, son budget. C’est aussi derrière cela les entreprises, les ingénieurs, et toutes les personnes qui font un territoire.
Je considère que l’ensemble de ces éléments sont suffisants pour nourrir à eux seuls le projet, que le projet émerge d’une rencontre entre un maître d’ouvrage, un terrain et un architecte, entre un territoire et des personnes.
FORMATION
Comment conseiller les maîtres d’ouvrages si nous ne sommes nous-mêmes pas formés à ces problématiques et aux solutions qui existent aujourd’hui ? C’est pourquoi j’ai prévu une part importante de mon temps et de mon budget à la formation continue, qui est aussi un devoir déontologique des architectes.
Au-delà de ma formation, il s’agit aussi d’informer le public sur ces problématiques et sur les démarches à entreprendre lors d’un projet de construction. A ce titre, j’organise des sessions d’information, gratuites, d’une durée de 2h ouvertes à tous. Il s’agit ici de présenter le rôle de l’architecte et le déroulement d’un projet de construction, des acteurs, des contraintes. Si vous souhaitez vous inscrire vous pouvez trouver plus d’informations et me contacter au lien ci-dessous.
Enfin, c’est aussi comprendre que nous avons un rôle à jouer en ouvrant nos entreprises aux élèves et étudiants de nos collèges, lycées et universités. Il faut faire découvrir nos métiers au plus grand nombre, tisser un lien nouveau avec la ville et les citoyens.